(295)                              SOUS LE REGNE DE CHARLES VI.                                   55
comme mes autres executeurs nommez en mon dit testament; et laisse à chascun d'eulx ainsi et par la maniere que je laisse aux autres nommez en mon dit testament.
En tesmoing de ce, j'ai ces presentes lettres seeliées de mon seel, et pour greigneur seurté et approbacion les ay passées par devant deux-notaires du Chastellet de Paris, cy dessous subscris.
Fait et passé le mardi ixe jour d'aoust, l'an mil quatre cens et sept.
Ainsi signé : Ita est : Fresnes. J. de Saint Germain.
Collacio facta est cum original.
(Bibl. Nat., Dép. des ms., Collection Moreau, 1161, fol. 744 v°.)
V.
14 oo, 22 février.
TESTAMENT DE GUILLAUME DE CHAMBORAND, ÉCUYER DE CORPS DU ROI.
Guillaume de Chamborand, e'cuyer de corps de Charles V, recul en récompense de ses bons et loyaux services deux cents francs d'or qui lui furent assignés le 29 décembre 1874, el une autre somme de quatre cents francs oclroye'e le 5 no­vembre 1378; il fut conservé dans ses fonctions par Charles VI, qui lui fit don, le io juillet 1384, de 960 florins d'or sur les aides de Normandie (Arch. Nat., K 53 % n° 32); vers le mois d'octobre 13g 1, ie roi l'envoya kastivement en Italie auprès du comte de Verlus, pour certaines grosses besongnes se rattachant à son projet d'ex­pédition, et lui alloua pour son voyage une première somme de deux cents francs d'or, augmentée d'une nouvelle somme de trois cents francs, dont Guillaume de Chamborand donna quittance les 17 octobre 1891 et 16 janvier 1892 (Bibl. Nat., cab. des titres, pièces originales). Quelques années auparavant, le même person­nage se trouva mêlé à certaines scènes de violence dont le château du Louvre fut le théâtre et qui aboutirent à une procédure au Parlement de Paris. Le lundi des Rameaux'de l'année i384 (15 mars), pendant que Guillaume de Chamborand, suivant l'usage traditionnel, servait son souverain à table, Evrard de Trémagon, évêque de Dol, invectiva grossièrement cet officier royal, l'accusant d'avoir traîtreu­sement fait occire son frère Yves de Trémagon, qui avait été le compagnon d'armes dudit seigneur de Chamborand au service du comte d'Alençon. Guillaume protesta énergiquement de son innocence et offrit d'en fournir la preuve; mais l'évêque per-